Le Mont de Piété

 

 Le 27 mars 1637, Théophraste Renaudot ouvre le premier mont de piété dans son «Bureau d’adresse»

 

qu’il transforme en salle des ventes.

 

En 1643, Louis XIII autorise 58 villes à établir des Monts de-Piété. Après la mort de Richelieu et de Louis XIII, Théophraste Renaudot perd ses principaux défenseurs. Ses ennemis - les usuriers, la faculté de   médecine et le Parlement de Paris - réclament la fermeture de l'établissement. Le 1er mars, un arrêt du Parlement met fin à l'institution.

 

Pendant plus d'un siècle les usuriers règnent sur la capitale ; des taux de l'ordre de 120 % par an sont alors pratiqués. Le 9 décembre 1777, Louis XVI rétablit l'institution par lettres patentes, sous l'impulsion de Jean-Charles-Pierre Lenoir, Lieutenant général de police de Paris. L'ouverture officielle du Mont-de-Piété de Paris a lieu le 9 février 1778, à l'adresse qu'il occupe toujours aujourd'hui.

 

Au moment de la Révolution française, des bouleversements dans l'organisation interne associés au climat politique et social fragilisent l'établissement. Il est contraint de fermer en 1795.

 

Paris se couvre alors d'officines de prêts sur gages. Les autorités de la Seine décident la restauration du Mont-de-Piété qui rouvre ses portes en 1797 pour ne plus jamais les fermer.

 

Le 6 février 1804, Napoléon Bonaparte accorde au Mont-de-Piété le monopole du prêt sur gage. Ce décret favorise la création de Monts-de-Piété à Lyon (1810), Nîmes (1828), Toulouse (1867) et Roubaix (1870).

 

Le 24 octobre 1918, le Mont-de-Piété devient le Crédit Municipal.